Vous vous demandez sans doute pourquoi j'ai intitulé cet article: 'ma maman' et non 'mes parents', je me trompe? Vous allez très vite comprendre.
Le moins que l'on puisse dire, ma maman n'a pas eu une vie facile. Quand je suis née, elle n'avait que 16 ans. Elle m'a toujours dit qu'elle avait été la victime d'un viol. Ma grand-maman, tout comme ma soeur et moi-même avons des doutes, mais on ne le saura jamais car elle est décédée en gardant son secret. Toujours est-il que par peur de son père, elle a caché sa grossesse en serrant son ventre par des bandes, jusqu'à ce que malgré tous ses efforts cela se voit et que ce soit trop tard pour subir un avortement. J'avoue que je l'en ai remerciée beaucoup plus tard, même si je suis née avec mon handicap physique et que ma propre vie n'a pas été facile, mais j'en reparlerai dans un autre blog. Etant trop jeune pour s'occuper de moi, mes grands-parents m'ont gardée pendant 3 - 4 ans. Ma tante qui a 11 ans de plus que moi n'appréciait pas trop le fait qu'elle doive prendre soin de moi; d'ailleurs je l'ai toujours considérée comme ma grande soeur. Plus tard, ma maman avait rencontré le père de ma soeur qui l'a laissé tomber alors qu'elle était enceinte. Ma soeur est née un peu plus de 2 ans après moi. Puis elle a rencontré celui qui allait devenir son mari, le père de mon frère qui, lui, est né 16 mois après ma soeur. Ce qui fait que ma soeur et moi sommes nées avant que ma maman aie 20 ans et mon frère juste un mois après ses 20 ans. Dès ce moment-là, je suis partie de chez mes grands-parents pour vivre avec mon beau-père, ma maman, ma soeur et mon frère. Elle a été mariée avec lui environ 7 ans avant que nous déménagions pour vivre avec son second mari. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, elle a dû rester avec lui une dizaine d'années. Ensuite elle a eu un petit-ami, un troisième mari et enfin son dernier compagnon avec qui elle a vécu 16 ans, jusqu'à son décès en 2018. Disons que dans un certain sens, elle a toujours eu de la 'chance' de trouver chaque fois un compagnon, mais en même temps, elle n'a quand même pas vraiment trouver le bonheur, sauf peut-être avec son premier mari. Mais là, j'étais trop jeune pour m'en souvenir vraiment. Le seul qui finalement l'a rendue heureuse est son dernier compagnon. Toujours est-il qu'elle est la seule de la famille a avoir divorcé trois fois. Côté professionnel, elle a travaillé dans plusieurs domaines, principalement dans l'alimentation, dans les trains, comme serveuse dans un restaurant, dans un supermarché, deux magasins de quartier et une station-service. J'en oublie peut-être. Bien qu'elle a toujours bien pris soin de nous - loin de moi l'idée de la blâmer -, elle a toujours fait de la différence entre mon frère et nous ses filles, ce qui nous a toujours blessées, ma soeur et moi-même. Elle a toujours eu beaucoup plus d'amour et d'admiration pour son fils, même si elle a toujours été là pour moi, pour m'aider dans mes besoins de personne handicapée. Ceci dit, j'ai toujours eu l'impression qu'elle m'aidait plus par 'obligation' que par amour et d'ailleurs une fois je lui avais dit que j'avais besoin d'une maman, plus que d'une aide familiale ou quelque chose comme ça. Je ne me souviens plus trop de sa réaction pour être honnête. Toujours est-il que les dernières années de sa vie, principalement un peu plus d'une année avant son décès, alors qu'elle faisait toutes les semaines 45 minutes de route pour venir m'aider - elle ne restait que quelques minutes, le temps de faire ce qu'elle avait à faire -, j'en avais franchement plus qu'assez qu'à chaque fois je ne pouvais pas parler de ce que je faisais ou vivais, car les quelques minutes qu'elle passait chez moi, elle ne me parlait que de mon frère et sa famille. J'avais alors décidé de demander l'aide du centre médico social du quartier pour la remplacer. Je lui avais dit que si, du jour au lendemain, elle ne pouvait plus venir - de plus elle avait de gros problèmes de dos -, je ne pourrais pas m'y prendre à la dernière minute, ce qu'elle a compris. J'étais très loin, à ce moment-là, d'imaginer qu'à peine plus d'une année plus tard elle ne serait plus de ce monde. Malgré les quelques tensions que j'ai pu avoir avec elle, malgré le fait que pour moi mes grands-parents étaient mes parents qui m'ont apporté beaucoup d'amour, ce que ma maman ne comprenait pas vraiment, malgré ses défauts, c'était malgré tout ma maman et elle me manque toujours autant après plus de quatre ans. Son décès a été pour moi un gros bouleversement et pendant plus d'une année je n'arrivais pas franchement à relever la tête. Comme j'en ai déjà parlé dans un autre blog, je ne vais pas répéter les mêmes choses, pour ne pas déprimer mes lecteurs :-) En tous les cas, même si vous vivez difficilement votre relation avec votre maman, n'oubliez pas que vous n'en avez qu'une seule. La mienne n'a jamais été démonstrative à notre égard, autant que je me souvienne, je ne l'ai jamais entendu nous dire qu'elle nous aimait, mais malgré cela, elle était très famille et faisait tout ce qu'elle pouvait pour que nous restions en contact l'un et l'autre. Je pense être la seule à avoir hérité de ce côté famille, mais que, malgré moi, j'ai dû laisser de côté vu la distance mise par le reste de la famille à son décès. Je n'ai jamais, probablement parce qu'elle ne nous le disait pas, pu lui dire 'je t'aime' et, tout à fait honnêtement, je le regrette maintenant. Car même si, finalement, je pouvais lui reprocher bien des choses, du plus profond de mon coeur, je l'aimais et je l'aime toujours.
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Comme je le mentionnais dans l'article précédent, mon premier oncle avait une fille. Depuis le divorce et le décès de son père, nous n'avons pas eu beaucoup de nouvelles d'elle, juste une fois, autant que je me souvienne, en 1986 où elle était présente pour les fêtes de Noël; c'était suite au décès de mes grands-parents. Je ne saurais dire ce qu'elle est devenue par la suite.
Mon second oncle, c'est à dire mon parrain, avait, comme l'ai déjà mentionné, six enfants, trois garçons et une fille de son premier mariage et deux garçons de son second mariage. Les quatre premiers enfants étaient tous placés en institution et, par la suite, nous avons eu quelques contacts avec deux d'entre eux, mais c'est surtout avec sa fille avec qui j'ai occasionnellement des contacts, ainsi que l'aîné des garçons qu'il a eu de son second mariage, celui qui est devenu handicapé. Ma cousine n'est pas mariée, mais vit avec son petit-ami et accueille de temps en temps son demi-frère handicapé. Ma tante, comme je le disais, a eu des jumeaux, un garçon et une fille. J'ai très occasionnellement des nouvelles de mon cousin, mais ma cousine est aux abonnés absents. Depuis le décès de ma maman en 2018, je n'arrive tout simplement pas à avoir de contact avec elle, sans que je puisse dire pourquoi. Il faut toutefois avouer que les nouvelles de la part de son frère sont quand même très rares. Ils sont tous les deux célibataires, bien qu'à ma connaissance ma cousine a un petit-ami. Ce sont les seul(e)s cousin(e)s que j'ai et, comme vous le constatez, je ne peux pas dire que j'aie souvent des nouvelles, ce serait surtout jamais. J'ai occasionnellement des contacts avec deux cousines de ma maman, mais en ce qui concerne ma famille, c'est particulièrement la distance qui nous caractérise. Ce que j'entends par seconde génération, c'est celle des enfants de mes grands-parents.
Comme je le mentionnais dans le précédent blog, le premier-né de mes grands-parents avait vécu longtemps chez l'une des soeurs de ma grand-mère dans le canton de Fribourg. Bien que des informations me manquent, je pense qu'il revenait sporadiquement chez mes grands-parents lorsqu'ils habitaient aux Diablerets. Je dis cela car ma maman m'avait souvent raconté une histoire alors qu'elle faisait de la luge dans le village avec son frère. Cet oncle avait été marié et avait eu une fille avant de divorcer. Il ne s'était jamais remarié et vivait, malheureusement, en buvant énormément. Il avait eu, par la suite, des problèmes de santé et avait terminé sa vie, malade, dans un centre pour personnes âgées bien qu'il n'avait que la cinquantaine. Je ne me souviens plus exactement en quelle année il était décédé, mais malheureusement seule ma maman et moi avions organisé une petite cérémonie, sa fille n'avait pas souhaité faire quoique ce soit en sa mémoire. Puis, si je continue dans l'ordre de leurs naissances, vient ensuite le second fils de mes grands-parents, qui était devenu mon parrain quand mon parrain d'origine était décédé tragiquement. Mon oncle avait eu très jeune des problèmes de santé, principalement mentalement ou psychologiquement, je ne sais pas trop exactement. Il avait travaillé avec mon grand-père dans son entreprise de peinture et, par la suite, je ne sais pas exactement, il a eu plusieurs emplois, je crois dans la peinture. Il avait été marié une première fois. Toutefois sa femme n'était pas, elle non plus, de santé mentale saine. Ils avaient eu quatre enfants qui, malheureusement avaient été placés dans des institutions spécialisées. Puis ils avaient divorcés. Plus tard mon oncle s'était remarié et avaient eu encore deux enfants, dont l'un, suite à des violences était devenu handicapé physiquement et mentalement. Suite à un second divorce mon oncle avait eu plusieurs petites-amies et avait fini dans un centre spécialisé. Il était décédé peu de temps après ses 70 ans. Puis ensuite vient ma maman, mais la concernant, j'en parlerai dans un autre blog. Et enfin la dernière de la famille est ma tante, qui a onze ans de plus que moi, ce qui fait que je l'ai longtemps considérée comme ma grande soeur, même si pour elle ce n'est pas le cas. Elle s'était mariée au début de la vingtaine et avait eu des jumeaux quelques années plus tard. Aujourd'hui, donc en 2022, elle est la seule personne de la fratrie encore en vie et est toujours mariée bien que cela ne soit pas la parfaite entente. Il faut dire que mon oncle par mariage n'est pas non plus quelqu'un de facile. Puis j'en viens finalement à leur demi-frère, donc le fils du premier mariage de mon grand-père. Comme je l'avais mentionné sur le blog concernant mes grands-parents, il était revenu vers son père je pense à la fin de son adolescence. Il avait travaillé avec son père dans l'entreprise de peinture et avait toujours eu un emploi quelque part par la suite. Il n'avait jamais été marié et, en ce qui me concerne, je le considérais comme mon oncle. Il s'était beaucoup occupé de moi quand je n'étais qu'un bébé alors que je vivais chez mes grands-parents. Par la suite, bien qu'il ne vivait pas avec mes grands-parents, il venait malgré tout tous les week-ends chez eux. Malheureusement il était reconnu comme alcoolique notoire et avait quelques problèmes liés à l'alcool. Ceci dit, il avait son propre appartement et, les dernières années de sa vie, travaillait dans un centre pour personnes handicapées. Il était décédé au début de la soixantaine si ma mémoire est bonne. Bref, à la lumière de tout cette histoire, je ne peux pas franchement dire que j'aie eu une famille exemplaire, mais qu'est-ce qu'une famille exemplaire? Trois oncles et une tante mais finalement peu de contacts, surtout depuis le décès de mes grands-parents. Malgré tout, grâce à ma maman et à son côté rassembleur, j'avais quand même quelques contacts, surtout avec ma tante, surtout après les décès de ses frères. Je dirais en quelque sorte une famille quelque peu dysfonctionnelle. La suite au prochain blog avec ma génération ou plutôt avec celle de mes cousins et cousines, dans un premier temps. Pour commencer mon autobiographie, il est logique de débuter par la génération de mes grands-parents. Je vais essayer de me souvenir de ce que ces derniers me racontaient. Ne connaissant pas mon père, je ne peux parler que de mes grands-parents maternels.
Mon grand-père était originaire du canton du Tessin mais j'avoue ne pas me souvenir s'il avait habité dans ce canton avant de vivre dans le canton de Vaud. Tout ce que je sais c'est qu'il vivait chez des cousins si ma mémoire est bonne, et toujours autant que je me souvienne, il ne m'avait jamais parlé de ses parents. Je ne saurais vous dire s'il avait des frères et soeurs ou peut-être un frère, à moins qu'il était son cousin, je ne sais plus trop, mais je ne l'ai pas connu. C'est trop loin dans mes souvenirs pour que j'arrive à me rappeler de son histoire. Avant de connaître ma grand-mère, il avait été marié une première fois et avait eu trois enfants, un garçon et deux filles. Je n'ai jamais connu ces dernières mais son fils était revenu auprès de son père plus tard dans sa vie. Ma grand-mère était originaire du canton de Fribourg et avait plusieurs frères et soeurs. Etaient-ils plus que cinq je ne me souviens plus, mais j'ai connu ses deux frères et ses deux soeurs. L'une d'elles lui ressemblait comme deux gouttes d'eau, même si elles n'étaient pas des jumelles. J'ai encore des contacts sporadiques avec la fille de cette soeur qui, dernièrement, a eu un AVC. Avec les années j'avais pu rencontrer les enfants de son frère qui vivait dans le canton de Fribourg; ses enfants y vivent toujours d'ailleurs et j'ai gardé contact avec l'une de ses filles. Son second frère vivait avec mes grands-parents les dernières années de sa vie, ainsi que son autre soeur. Je crois que tous avaient été mariés. Ils sont maintenant tous décédés. Mon grand-père et ma grand-mère s'étaient rencontrés pendant la deuxième guerre mondiale alors que mon grand-père était caporal, sauf erreur, dans l'armée suisse. Leur premier fils était né en 1944 et mes grands-parents s'étaient mariés un peu plus d'une année plus tard. Leur second fils était né en 1946, ma maman une année plus tard et ma tante cinq ans plus tard. Il me semble que ma maman était née quand ils habitaient à Neuchâtel, mais je n'en suis pas certaine. La seule chose dont je me souvienne est que le plus âgé de mes oncles vivait avec l'une des soeurs de ma grand-mère dans le canton de Fribourg car elle n'avait pas d'enfant à elle. Excepté cet oncle, toute la famille avait déménagé au Tessin où ma tante avait vu le jour. Je ne saurais dire combien d'années ils avaient vécu là, mais plus tard ils avaient déménagé dans les montagnes vaudoises, dans la région des Diablerets. C'est lorsqu'ils habitaient là que le premier fils de mon grand-père avait rejoint son père, ce qui, à ce que je sais, n'avait pas trop fait plaisir à ma grand-mère. Mon grand-père avait une entreprise de peinture en bâtiment lorsqu'ils vivaient aux Diablerets, mais ensuite je ne m'en souviens plus vraiment. Jusqu'à la fin de la vie de mes grands-parents, en 1985 et 1986, ils avaient déménagé plusieurs fois. Dans les dernières années de leurs vies, ils étaient concierges de plusieurs locaux de la commune où ils vivaient dans la région lausannoise dans le canton de Vaud. Ils s'occupaient notamment des deux bâtiments scolaires, de l'église, de la grande salle et ma grand-mère faisait en plus des heures de ménage dans des familles du village. Mon grand-père, qui avait souffert de divers infarctus dans sa vie, était décédé en 1985 suite à un arrêt cardiaque, tout juste deux mois avant ses 70 ans et leur 40 ans de mariage qui devaient se célébrer le même mois. Ma grand-mère, probablement lié au chagrin, avait développé plusieurs cancers et en était décédée quinze mois après son mari. Cela fait maintenant de nombreuses années que j'avais commencé à écrire mon autobiographie, sans vraiment continuer. Plus j'avançais dans l'écriture, plus je me rendais compte que même en ayant beaucoup à raconter sur ma vie les pages n'étaient finalement pas très nombreuses. Sans oublier qu'en laissant passer des mois, voire plus, avant de continuer, il me fallait à chaque fois tout relire pour apporter les modifications intervenues dans ma vie. Mais ceci étant dit, j'ai toujours envie de partager mon histoire, pas toujours facile non plus, autant dans mon enfance, mon adolescence et ma vie d'adulte.
Puis j'ai réalisé que de trouver un éditeur que mon histoire intéresserait sans oublier la publication qui coûterait quand même un certain prix, cela me compliquait un peu les choses. Ensuite, j'ai pensé éventuellement à un livre en ligne sans vraiment chercher si c'est réalisable. Mais dans toute cette épopée, je me rends finalement compte que je n'ai peut-être pas vraiment la motivation de continuer cette écriture qui pourrait encore prendre des années, alors que j'ai d'autres occupations qui me prennent du temps. C'est là que j'ai pensé à ce blog que j'ai créé pour pouvoir m'exprimer sur tout ce qui me passionne, l'actualité du monde, ainsi que sur les épreuves que je peux traverser et bien d'autres sujets plus fun. C'est la raison pour laquelle je vais tenter, dans les mois et années (enfin j'espère pas trop non plus :-) ) de rédiger des articles sur ma vie personnelle, pour que finalement mon autobiographie soit malgré tout connue de quiconque s'y intéressera. Bien que ce ne soit pas comme dans un livre, je vais tout du moins essayer de partager avec mes lecteurs les grandes lignes de ma vie sans entrer trop dans les détails. J'y parlerai de ma famille, de mon handicap, de ma vie professionnelle, de ma vie spirituelle, de ma vie sociale, de ma vie affective, de mes hobbies, de la musique, etc... Ceci dit beaucoup a déjà été dit, si ce n'est pas dans d'autres articles de ce blog, c'est sur le site principal ou dans un ou plusieurs sous-domaine. Je vous souhaite à tous et toutes une bonne découverte :-) |
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