Pendant très longtemps, et encore maintenant, je me demande pourquoi j'ai dû effectuer un apprentissage qui, somme toute, ne me plaisait pas vraiment.
Durant 10 mois, entre 1984 et 1985, j'ai travaillé dans un atelier protégé. Non seulement je n'étais payée que modestement, mais la plupart du temps il n'y avait rien à faire. Un jour la responsable du centre pour personnes handicapées dans lequel se trouvait cet atelier protégé, me disait de dactylographier du texte plutôt que de regarder les oiseaux, mais comme nous n'avions pas de travail, quoi faire d'autre? De plus, les fiches de salaire ne correspondaient jamais au salaire reçu, ce qui fait que je me suis plainte à un service spécialisé et, après mon départ ils ont dû me rembourser une partie du salaire perdu. Après un arrêt pour une intervention chirurgicale, j'ai retrouvé un emploi.... dans un autre atelier protégé. Avec le premier responsable du bureau, tout allait plutôt bien vu celui-ci me donnait tout le travail à faire. C'est là que j'ai appris l'utilisation des ordinateurs. Lorsque le responsable a démissionné, sa remplaçante donnait du travail à tous les employés, sauf, qu'au bout d'un certain temps, comme j'avais des douleurs persistantes dans le coude droit qui m'empêchait de pouvoir utiliser mon ordinateur trop longtemps, j'ai dû diminuer mes heures. Au bout d'un moment, elle avait fini par dire qu'elle ne pouvait pas me donner plus de travail à faire car je manquais trop souvent. Je ne lui donne par tort, mais quand on se sent sous-valorisée, le travail n'est plus intéressant. Les douleurs s'accentuent et la pression se fait sentir. Pour finir, j'ai décidé de quitter mon emploi en 1995 pour ne plus travailler du tout, vu les douleurs qui sont, encore maintenant, présentent dans mes coudes lors d'un usage sur le long terme. Je vis désormais uniquement avec la rente de l'assurance invalidité et deux autres rentes. Etant donné que j'ai de l'arthrose dans le coude gauche et l'épaule droite, j'avoue que je ne peux plus faire grand chose, et en tout cas pas avoir un emploi. Etant donné que je n'ai travaillé que dans des ateliers protégés vu que personne, à cause de mon handicap, ne m'a donné aucune chance de travailler ailleurs, je ne me suis jamais sentie valorisée. C'est la raison pour laquelle je disais plus haut que je sais pas pourquoi j'ai dû effectuer un apprentissage pour ne finir par travailler que dans des ateliers protégés, dans lesquels nous sommes sous-payés. Depuis quelques années, je fais ce que j'aime le plus, travailler, certes bénévolement, pour la musique. Mais j'en parlerai dans un autre sujet.
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A la fin de ma scolarité obligatoire, je suis, pendant une année, allée dans un centre de pré-apprentissage pour les personnes handicapées. A cause de mon handicap, je n'ai pas franchement eu le choix dans la formation que j'aurais souhaité effectuer. Mon désir, en tant qu'enfant, était de travailler comme sage-femme, mais je n'ai pas eu d'autre choix que celui d'employée de commerce et de bureau.
J'ai donc débuté mon apprentissage en tant qu'employée de commerce durant deux ans. Mais, un peu ralentie dans mon handicap, je n'ai pas réussi à assumer certains domaines comme la sténographie et l'étude des langues. Ayant passé le second examen en conditionnel, on m'a conseillé de terminer ma formation en tant qu'employée de bureau. Je suis donc arrivée à la fin de mon apprentissage, tétanisée lors de l'examen écrit car mon beau-père avait mis une telle pression sur mes épaules en disant, notamment, qu'en tant que personne handicapée, si je veux réussir dans la vie il fallait absolument que je réussisse mon examen. J'avoue que je ne sais pas trop comment j'ai finalement obtenu mon diplôme, ayant toujours été complètement nulle en calcul et arithmétique, mais par contre j'étais bonne en français et dactylographie, ce qui a fait la balance entre deux. Durant cette formation, l'ambiance avec les camarades était bien meilleure qu'à l'école. Bien que cela n'avait pas été très facile tant du côté des déplacements que du côté des études, au bureau dans lequel je travaillais entre les cours, cela se passait relativement bien. Ce qui m'avait chagriné c'est que ma maman et son mari de l'époque, ne m'avaient même pas félicitée d'avoir réussi mon apprentissage suite à la pression de mon beau-père pour que je réussisse. Cela avait été relativement déprimant pour moi. Que ce soit à la fin de ma formation ou pour d'autres choses, j'ai toujours été placée parmi les moins gâtés de la famille, excepté du côté de mes grands-parents, et cela m'a toujours fait énormément souffrir. Comme on dirait vulgairement, je n'ai jamais eu la bosse des études :-) Bien que n'ayant jamais redoublé mes classes d'école, j'ai toujours été à la limite, ou en conditionnel comme on disait à l'époque de ma scolarité. Il faut avouer qu'en tant qu'enfant handicapée, il n'était pas non plus facile d'être 'acceptée' par les camarades. J'en ai souvent souffert, tant durant la troisième année que la dernière année. J'étais un peu le souffre-douleur de mes camarades. Tout était bon pour certains de me frapper - comme en troisième année - ou pour être des fois carrément méchants par d'autres en fin de scolarité.
Il faut dire que nous avions déménager après la troisième année scolaire et, du coup, j'avais aussi d'autres camarades. Autant que je me souvienne, j'étais meilleure élève les deux premières années que la troisième où, de temps en temps, je faisais l'école buissonnière pour aller jouer avec mon petit frère. J'avoue que le fait d'être tout le temps frappée par mon camarade assis à ma droite, ne me donnait pas toujours envie d'aller à l'école. Cela a été le cas jusqu'à ce que ma soeur, dans la classe à côté de la mienne, le dise à ma maman. Je n'ai plus fait l'école buissonnière par la suite. La quatrième année était dans la nouvelle commune ou plutôt le village d'à-côté car il n'y avait plus d'école dans le village où nous vivions. La cinquième année scolaire avait été bouleversée, car c'est au milieu de cette année-là (en janvier 1976) que j'avais été hospitalisée pour les interventions chirurgicales de mes hanches. Du coup, pendant quatre mois, je faisais l'école à l'hôpital, d'après les leçons que je recevais de mon école dans ma commune de résidence. Grâce à mon grand-père, ils avaient ré-ouvert des classes dans l'ancien collège où, cette année-là, je vivais avec mes grands-parents. La sixième année avait pu se faire dans le nouveau collège, construit entre temps. Pour les trois dernières années, la septième était dans un autre village, un peu plus loin. Comme je ne pouvais pas m'y rendre facilement, un taxi venait me chercher et me ramener à la maison. C'était également le cas pour les deux dernières années, dans une autre petite ville à quelques kilomètres de la maison, quand nous ne devions pas encore changer d'école pour certains cours. Autant dire que toute ma scolarité n'a pas été de tout repos. Malgré le fait que je n'aimais pas vraiment faire mes leçons à la maison, autant que je me souvienne, mis à part l'arithmétique et la géométrie, pour le reste, surtout pour le français et la dactylographie, ça allait déjà beaucoup mieux, ce qui s'est aussi confirmé par la suite. Même si certains regrettent leurs années scolaires, ce n'est pas mon cas, ce n'est pas à l'école que j'étais la plus épanouie, en tout cas pas les dernières années. J'en arrive maintenant au dernier point concernant ma santé, mon handicap.
Bien que je sois née avec cette maladie rare appelée 'Dysplasie Spondylo-Epiphysaire Congénitale', c'est seulement quand j'ai commencé à marcher que mes grands-parents ont remarqué que j'avais quelques problèmes, notamment du côté des hanches. Du fait que c'était, à l'époque, une maladie relativement inconnue, les médecins prétendaient que je faisais 'du cinéma'. Il faut dire que dans les années 70, sauf erreur, nous n'étions que trois en Suisse et une dizaine dans le monde à en être touchés. Je pense que maintenant nous sommes beaucoup plus de personnes atteintes. Parmi les symptômes qui sont au nombre d'une soixantaine, j'ai encore de la 'chance' de ne pas être trop atteinte dans ma santé. Toutefois, en ce qui me concerne, la forte myopie dès l'âge de 13 ans, la petite taille (non le nanisme car je suis 'bien proportionnée'), certaines articulations bloquées et d'autres atteintes par l'arthrose, les douleurs constantes qui passent d'une articulation à l'autre, sont les principaux problèmes que je possède. Autant que je me souvienne, cette maladie touche principalement les cartilages des os. Il faut dire que je n'ai pas réellement fait de recherches pour en savoir plus, ou plutôt, j'ai oublié une partie des détails. A cause des problèmes osseux, à l'âge de 6 ans, j'avais été opérée des pieds car, d'après ma maman, j'avais un os de trop dans les talons (comprenne qui pourra). Je ne comprenais pas franchement cela car je ne m'en souviens pas vraiment. C'est seulement il y a une dizaine d'années, ou un peu plus, que mon rhumatologue avait remarqué qu'un os se formait sur mon épaule gauche, et c'est là que j'ai compris l'histoire de l'os de trop dans mes talons. Il est toujours là, mais ne me dérange pas et ne me fait pas souffrir. L'autre problème est l'arthrose précoce. A l'âge de 12 j'avais de l'arthrose dans les hanches et j'avais été opérée pour la pose de prothèses, des deux côtés, à deux semaines d'intervalle. Neuf ans plus tard - les prothèses de l'époque avaient une durée de vie d'une dizaine d'années seulement - on me retirait la prothèse gauche et le médecin avait fait un cerclage (là aussi, comprenne qui pourra :-) ), ce qui fait que je n'ai plus de prothèse, juste une espèce de double boucle faite de je ne sais pas quelle matière. Douze ans après la pose des prothèses, on me retirait la droite, mais on m'avait alors posé une plaque et des vis car le fémur s'était fendu au retrait de la prothèse, plaque qui, elle, avait été retirée trois ans plus tard. Deux ans avant le retrait de la première prothèse, j'avais encore dû être opérée du genou droit pour le retrait de la rotule, sans pose de prothèse et cela fonctionne bien. A l'heure actuelle, ma maladie est relativement stable, bien que j'aie maintenant de l'arthrose dans l'épaule droite et le coude gauche, qui, de temps en temps me font un peu souffrir. Ma taille a un peu baissé, notamment, je pense, à cause du retrait des prothèses, mais peut-être aussi à cause de l'âge, je ne sais pas trop; j'ai perdu 6 cm voire un peu plus. Juste avant mon opération des hanches, après avoir marché plus ou moins normalement, j'étais en fauteuil roulant. Suite à l'opération, je pouvais de nouveau marcher. Après le retrait de la prothèse gauche, je ne sais pas ce qui s'est réellement passé durant l'intervention, mais il se pourrait qu'un nerf ait pu être touché, car depuis lors, je ne peux pas rester debout sans m'appuyer sur des cannes, le dos me faisant souffrir. D'où, je suppose, l'atteinte par l'arthrose de mon épaule droite et le coude gauche. Ne pouvant marcher sur de longues distances, je possède maintenant un fauteuil roulant électrique pour les sorties à l'extérieur, je peux marcher avec mes cannes à l'intérieur ou dehors sur quelques mètres, mais pas plus, histoire de garder la mobilité. J'ai récemment découvert qu'un acteur, Warwick Davis, qui, entre autres films, a joué le rôle principal du film 'Willow', est également atteint de la même maladie. Etant donné qu'il y a toujours quelque chose à dire sur ma personnalité, surtout aussi pour ne pas rédiger des articles trop long, j'ai décidé d'en faire un second sujet, afin de compléter le premier :-)
Je dois confesser que je suis quelqu'un de relativement instable. Tant je suis fidèle à mon église, à la musique que j'aime et que je ne déménage que rarement, j'ai tendance à très vite me lasser d'une activité ou une autre dans ma vie, mais pas seulement d'une activité, malheureusement, il peut aussi s'agir d'une personne ou une autre, ou d'ailleurs tout être vivant. Concernant les activités, j'aurais tendance à passer plusieurs semaines à lire, par exemple, puis plus du tout pendant un temps et à passer à autre chose. Disons que je suis fidèle à une activité durant tant de semaines, puis ensuite je passe à autre chose et à autre chose par la suite, etc... En ce qui me concerne cela ne me dérange pas, mais cela pourrait déstabiliser une personne ou une autre. Disons qu'arriver à avoir une activité durant plusieurs mois n'est pas facile pour moi, il faut vraiment que je m'accroche ou il faut que cela soit très intéressant. Concernant la fidélité à des êtres vivants, cela n'est pas plus facile. J'ai eu une chatte pendant 17 ans et, j'ai vraiment très honte de le dire, mais d'une certaine façon, je me réjouissais qu'elle ne soit plus là. N'interprétez pas mes propos comme si je n'étais pas heureuse de l'avoir à mes côtés ou que je n'aime pas les animaux, mais au bout d'un moment il y a eu de la lassitude. Je le sais et je n'en suis pas fière du tout. Concernant les humains, finalement cela n'est pas très différent, maintenant cela dépend de la présence ou non de l'autre personne dans ma vie. Tant qu'une personne est distante avec moi, cela va très bien, mais si cette personne ou une autre, est très présente (voir mon article sur les personnes envahissantes) cela est tolérable pour moi pendant un temps, puis je m'en lasse. Vous devez certainement penser que je suis intolérante, sans compassion ou je ne sais quoi, mais malheureusement je suis comme je suis, si désespérant cela puisse être pour les autres personnes. De quoi cela vient, je n'en sais trop rien, mais probablement pas de mon handicap vu que celui-ci est physique. Il y a une chose dont je suis certaine c'est que dans la plus grande partie de ma vie je voulais être aimée et appréciée par les autres, et comme je le disais dans mon article sur les personnes envahissantes, je l'étais moi-même et je n'en suis pas fière. Il y a une chose que j'ai compris avec le temps c'est qu'à trop vouloir rechercher la compagnie des autres on fini seul(e). Je ne le regrette pas du tout et c'est ce qui fait que je suis devenue solitaire. Le plus difficile c'est de faire comprendre aux autres personnes que vous ne voulez pas de leur compagnie sur le long terme. Plus facile à dire qu'à faire. Je ne pourrais pas dire qu'il en est de même pour les sorties, bien que jusqu'à ce que je déménage au Tessin, je ne sortais que très peu de chez moi, du moins depuis 2018 quand ma maman est décédée. Il y a eu le deuil très difficile qui fait que je suis restée enfermée sans même aller à des concerts alors que jusque là j'y allais souvent. Ensuite il y a eu la pandémie qui, je dois l'avouer, était peut-être un bon prétexte pour rester à la maison, mais comme le pneumologue me disait que j'étais à risque, j'ai suivi ses conseils. Maintenant suis-je réellement à risque, Dieu seul le sait. Toujours est-il que depuis que j'ai déménagé, et surtout depuis que j'ai pu sortir à cause des travaux autour de l'immeuble, je sors maintenant toutes les semaines ou presque. Le second point de ma 'santé' concerne ma personnalité. J'avoue ne pas toujours être fière de que je suis ou de ce que j'étais dans le passé.
Concernant mon caractère assez dur, mon grand-père me disait toujours que cela était normal, notamment à cause des limites imposées par mon handicap physique. A l'époque, je m'emportais très vite lorsque quelque chose n'allait pas comme je le voulais, je pleurais pour un oui ou pour un non, je me sentais victime de tous les maux de la terre, je m'énervais très vite et aurais pu être facilement violente, avec ma soeur notamment. J'avoue avoir également eu des pensées suicidaires à une époque de ma vie, avant que j'aie 20 ans. Malgré moi, j'avais, dans un coin de ma tête, le désir de faire du mal à bien des personnes. J'avais tendance à mettre toute la faute sur mon handicap et tout à fait franchement à ne pas avoir du tout pensé que celui-ci n'avait peut-être rien à voir dans ma personnalité. J'ai toujours été très fragile psychologiquement, peut-être lié aux épreuves de mon enfance, avant et après ma naissance, mais peut-être aussi, bien que je ne m'en souvienne pas, à une crise de convulsion que j'ai eu vers 2 ou 3 ans. Maintenant cela n'est que mon interprétation, mais est-ce que cela a pu avoir une influence quelconque sur ma personnalité? Seul un psychologue pourrait le dire. Toujours est-il que depuis mon adolescence jusqu'à bien après ma conversion en 1989, j'étais d'une timidité maladive. Depuis mon enfance mon désir a toujours été de vouloir 'être comme tout le monde', d'être appréciée pour mes valeurs (là j'ai des doutes - rire), aimée et, bien malgré moi, j'avais tendance à vouloir 'accélérer' les relations lorsque j'avais un bon copain - très rarement - dans ma vie et d'imaginer qu'il était le futur mari que je souhaitais et je me suis cassée la figure à chaque fois, bien entendu. Ma maman avait tenté plusieurs fois de me le faire comprendre, mais comment voulez-vous comprendre votre erreur d'interprétation quand vous souhaitez quelqu'un dans votre vie? Malgré tout cela, il est vrai que la vie ne m'a pas fait de cadeau et j'avoue avoir tout entendu. Certes ma personnalité en était probablement la cause dans la majorité du temps, mais pas seulement. Entre les personnes qui viennent dire que les gens comme vous - donc, handicapés - n'ont pas besoin d'être aimés, qu'on pourrait ressentir du mépris à cause de votre physique, que votre handicap n'est pas la cause d'un refus d'une relation, mais votre petite taille, etc... Tout cela m'a fait énormément souffrir et j'ai beaucoup pleuré sur toutes ces réactions. Tout ces traits de ma personnalité font que je n'ai jamais eu de vrais amis, tout au plus des bonnes relations amicales, autant au féminin qu'au masculin d'ailleurs. Comme je le disais plus haut, je me sentais vraiment comme une victime de tous les maux de la terre. Mais cela était avant ma conversion. Ce qui a changé depuis que je suis chrétienne? Beaucoup de choses en réalité. Certes, j'ai toujours tendance à m'emporter très - trop - facilement, mais cela prend plus de temps que par le passé. A vrai dire, j'ai toujours eu en horreur que quelque chose me résiste. Je n'ai plus de pensées suicidaires, ni envie de faire du mal à quelqu'un et, mis à part au décès de ma maman en 2018, je n'ai plus pleuré pour un oui ou pour un non depuis très longtemps - je ne dois plus avoir beaucoup de larmes en réserve :-) Je comprends maintenant que tous les refus de relations amoureuses/amicales que j'ai dû encaisser n'étaient liés qu'à ma personnalité et non à mon handicap, y compris d'ailleurs les difficultés de relations en général. Je peux maintenant avoir des bonnes relations amicales sans m'attacher à qui que ce soit, sans rien espérer vu que mon désir de conjoint à totalement disparu de ma vie. Bien qu'il ne me soit pas facile de parler en public, ma grande timidité à pratiquement disparu. Grâce à Dieu, je suis maintenant beaucoup plus calme que je ne l'étais, beaucoup plus détendue et dans la paix que Dieu me donne. Après la famille, je passe maintenant au sujet sur ma santé et mon handicap. Concernant mon handicap, ce sera le sujet d'un autre article que je rédigerai plus tard, si tant est que j'aie encore des choses à dire vu qu'il existe une page sur ce sujet sur le site principal.
Dans l'ensemble, je peux dire que je bénéficie d'une bonne santé. Je n'attrape que rarement des refroidissements, même si, en rentrant de mes huit croisières je revenais souvent avec quelque chose, comme bronchite, sinusite ou autre. Ceci étant dit, j'ai tout de même des problèmes héréditaires comme les problèmes veineux dans les jambes, je suis d'ailleurs la seule à devoir porter des bas de contention alors que ma maman, mon frère et ma soeur ont chacun dû être opéré des varices, ce qui n'est pas mon cas. J'ai hérité de ma maman la ménopause précoce, ce qui, je dois avouer est plutôt agréable, surtout quand tout se passe bien, sans problème de bouffées de chaleur ou d'autres symptômes, comme c'était le cas pour ma maman. Malgré tout, cela m'arrive d'avoir une bouffée de chaleur de temps à autre. Ce n'est jamais la nuit, mais en pleine journée. Cela commence par quelques petits vertiges, puis je suis carrément 'en nage' pendant quelques minutes et ça passe. Maintenant est-ce lié à la ménopause, je ne saurais le dire, mais c'est tellement rare que je ne m'alarme pas. A part ça, j'ai aussi un peu d'hypertension et de cholestérol, mais tout est sous contrôle. J'ai aussi eu des problèmes relativement étranges venus d'on ne sait où. Il y a maintenant de nombreuses années, j'avais eu un kyste sur la langue. Franchement ce n'était pas génial quand les médecins avaient dû l'enlever car, je devais faire attention de ne pas arracher le fil avec les dents, je ne pouvais pas manger du solide ni du chaud. J'avoue qu'on est content quand c'est terminé. En 2011 j'avais, du jour au lendemain, une grosse boule qui était apparue sur la tempe droite. Il s'est avéré qu'il s'agissait d'une tumeur bénigne de la glande parotide. Les médecins avaient également retirés quelques ganglions sous le cou durant l'intervention. Depuis maintenant plus de 10 ans, rien n'est réapparu. Depuis quelques années maintenant je souffre également d'une toux asthmatique. En réalité j'avais dû carrément insister pour que mon médecin de l'époque m'envoie faire un contrôle chez un pneumologue. Je ne cessais de lui dire que ce n'était pas normal que je tousse tout le temps, mais il ne faisait rien. Je dois maintenant faire des inhalations pour la toux et, bien que j'aie de temps en temps des quintes de toux, c'est supportable. J'ai également des allergies à quelques pollens, mais là aussi, tout est sous contrôle et, malgré tout, ce n'est pas trop fort, donc je n'en souffre pas trop. Depuis quelque temps j'ai aussi réalisé que de temps en temps j'ai des céphalées frontales, ou plus simplement des bons maux de tête. En général cela commence par une grosse fatigue et je souffre de ces maux de têtes, qui sont souvent assez forts, durant trois jours. Toutefois, ce n'est pas nouveau, mais je pense que je ne les avais pas encore vraiment identifiés jusque là. Comme je l'ai déjà mentionné sur le blog précédent, j'ai une soeur et un frère, tous les deux plus jeunes que moi. Maintenant peut-on dire qu'ils sont ma soeur et mon frère alors que nous n'avons pas le même père? Je pense que cela dépend du point de vue de chacun. En ce qui me concerne je les ai toujours considérés comme ma soeur et mon frère alors que pour ma soeur nous sommes demi frères et soeurs.
J'avoue ne pas vraiment me souvenir des premières années de ma soeur, ni de mon frère d'ailleurs, j'étais trop jeune. Je ne saurais donc dire où vivait ma soeur quand elle est née, mais très probablement aussi quelque temps avec mes grands-parents, bien que je n'en sois pas certaine. Etant donné que mon frère est né 16 mois après elle, je pense qu'elle, et très probablement moi aussi, nous vivions déjà avec notre premier beau-père, à savoir le père de mon frère. Je ne m'en souviens pas et, autant que je le sache, je n'ai pas non plus le souvenir que ma maman ou mes grands-parents m'aient dit quand nous avions emménagés avec mon beau-père. Enfin bref, aussi loin que mes souvenirs me ramènent, quand nous vivions avec mon premier beau-père, nous partagions tous les trois la même chambre et je pense que nous nous entendions bien à cette époque-là. En grandissant la relation entre nous trois avait quelque peu changé. Depuis le moment où nous avions déménagé chez notre nouveau futur beau-père, ma soeur et moi partagions la même chambre et mon frère avait la sienne. J'avoue qu'avec ma soeur nous étions très différentes et la relation n'était pas toujours très bonne. En fait j'avais remarqué que lorsque nous étions les trois il y avait toujours des tensions, alors que lorsque nous n'étions que deux ça allait mieux. Etant handicapée, j'ai toujours été la souffre-douleur de ma soeur particulièrement; elle aimait, alors que j'étais très timide à l'adolescence, me mettre dans des situations plus que gênantes. A cette même époque, j'avoue qu'il y a eu des passages dans ma vie vraiment compliquées, notamment du côté de ma santé, mais j'en reparlerai dans un ou des autres blogs. C'est également à cette époque que j'avais ressenti les premières 'discriminations': le manque de soutien de ma maman et mon second beau-père, le fait que ma soeur allait avec mon frère chez mon premier beau-père alors qu'elle n'était pas plus sa fille que je ne l'étais. Je trouvais cela franchement pas très cool que je sois toujours mise de côté, mais, contrairement à eux, j'avais l'amour de mes grands-parents qui ne m'avaient jamais laissé tomber. Il y avait aussi quelques étapes durant lesquelles mon beau-père allait un peu trop loin avec moi sur le plan 'affectif' et j'avoue qu'il s'en est peut-être fallu de peu qu'il passe à l'acte, mais non, par chance. Le problème est que ma maman ne voyait rien ou ne voulait pas voir, je ne sais pas trop. Ma soeur est la première à s'être mariée et elle a eu deux garçons que je n'ai pas revu depuis au moins 25 - 30 ans. Elle avait divorcé quelques années après la naissance de mon second neveu. Ma soeur avait coupé toute relation avec ma maman et avec nous autres, sauf avec une cousine et avec notre tante. Elle a toujours été très critique à mon égard, uniquement parce que je ne pense pas comme elle et parce que j'ai d'autres goûts. Cela dépasse son entendement que je vive constamment avec des douleurs physiques qui m'empêchent de travailler, alors que je peux voyager ou participer à des concerts; j'ai essayé de lui faire comprendre que mes douleurs ne restent pas à la maison quand je voyage, mais je ne pense pas qu'elle aie compris. Tout cela fait que je n'ai plus de nouvelles de sa part non plus, et ce depuis 3 ans maintenant. Ne donnant jamais de nouvelles, je ne saurais dire ce que deviennent mes neveux que j'aimerais bien revoir, mais que puis-je faire? J'avais essayé de contacter l'aîné il y a quelques années, mais depuis qu'il connait mon numéro il ne répond plus. Grâce à ma maman rassembleuse, j'ai toujours eu des contacts avec mon frère. Après avoir lui aussi divorcé, il est maintenant marié et a deux filles, l'aînée de son union précédente et la seconde avec ma belle-soeur actuelle. Jusqu'au décès de ma maman nous nous voyions toutes les années pour les Fêtes de Pâques et de Noël, mais tout a maintenant changé. J'avais encore des nouvelles de ma belle-soeur durant quelques mois après le décès de ma maman, puis cela s'est espacé jusqu'à plus de nouvelles du tout. J'avoue qu'à l'heure actuelle ma seule famille est ma famille spirituelle, sans oublier mes 'amis' fans de heavy metal. Comme ma maman, j'ai toujours été très 'famille', à vouloir garder le contact avec eux tous, sauf avec ma soeur entre parenthèses. Le fait que tous m'ignorent, ne répondent pas à mes appels ou ne rappellent pas quand je téléphone m'a fait énormément souffrir suite au décès de ma maman, si bien que je ne savais pas franchement quoi faire. J'ai essayé un temps de ne plus tenter de les appeler, mais ça a duré quelques semaines puis j'ai recommencé à désespérer d'appeler pour rien. J'avoue que c'est précisément leur ignorance qui a fait que j'ai décidé de déménager à l'autre bout du pays, le plus loin possible d'eux. Ceci dit, il m'a fallu quand même encore un peu plus d'une année et une visite en Suisse romande au mois de mai cette année pour qu'enfin j'arrive à vivre sans ce désir inné de les contacter. Je suis maintenant beaucoup plus paisible et ne ressens plus ce désir de leur donner de mes nouvelles car, de toute manière, ils ne se sentent pas du tout concerné par ma vie et par ce que je fais ou vis. Vous vous demandez sans doute pourquoi j'ai intitulé cet article: 'ma maman' et non 'mes parents', je me trompe? Vous allez très vite comprendre.
Le moins que l'on puisse dire, ma maman n'a pas eu une vie facile. Quand je suis née, elle n'avait que 16 ans. Elle m'a toujours dit qu'elle avait été la victime d'un viol. Ma grand-maman, tout comme ma soeur et moi-même avons des doutes, mais on ne le saura jamais car elle est décédée en gardant son secret. Toujours est-il que par peur de son père, elle a caché sa grossesse en serrant son ventre par des bandes, jusqu'à ce que malgré tous ses efforts cela se voit et que ce soit trop tard pour subir un avortement. J'avoue que je l'en ai remerciée beaucoup plus tard, même si je suis née avec mon handicap physique et que ma propre vie n'a pas été facile, mais j'en reparlerai dans un autre blog. Etant trop jeune pour s'occuper de moi, mes grands-parents m'ont gardée pendant 3 - 4 ans. Ma tante qui a 11 ans de plus que moi n'appréciait pas trop le fait qu'elle doive prendre soin de moi; d'ailleurs je l'ai toujours considérée comme ma grande soeur. Plus tard, ma maman avait rencontré le père de ma soeur qui l'a laissé tomber alors qu'elle était enceinte. Ma soeur est née un peu plus de 2 ans après moi. Puis elle a rencontré celui qui allait devenir son mari, le père de mon frère qui, lui, est né 16 mois après ma soeur. Ce qui fait que ma soeur et moi sommes nées avant que ma maman aie 20 ans et mon frère juste un mois après ses 20 ans. Dès ce moment-là, je suis partie de chez mes grands-parents pour vivre avec mon beau-père, ma maman, ma soeur et mon frère. Elle a été mariée avec lui environ 7 ans avant que nous déménagions pour vivre avec son second mari. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, elle a dû rester avec lui une dizaine d'années. Ensuite elle a eu un petit-ami, un troisième mari et enfin son dernier compagnon avec qui elle a vécu 16 ans, jusqu'à son décès en 2018. Disons que dans un certain sens, elle a toujours eu de la 'chance' de trouver chaque fois un compagnon, mais en même temps, elle n'a quand même pas vraiment trouver le bonheur, sauf peut-être avec son premier mari. Mais là, j'étais trop jeune pour m'en souvenir vraiment. Le seul qui finalement l'a rendue heureuse est son dernier compagnon. Toujours est-il qu'elle est la seule de la famille a avoir divorcé trois fois. Côté professionnel, elle a travaillé dans plusieurs domaines, principalement dans l'alimentation, dans les trains, comme serveuse dans un restaurant, dans un supermarché, deux magasins de quartier et une station-service. J'en oublie peut-être. Bien qu'elle a toujours bien pris soin de nous - loin de moi l'idée de la blâmer -, elle a toujours fait de la différence entre mon frère et nous ses filles, ce qui nous a toujours blessées, ma soeur et moi-même. Elle a toujours eu beaucoup plus d'amour et d'admiration pour son fils, même si elle a toujours été là pour moi, pour m'aider dans mes besoins de personne handicapée. Ceci dit, j'ai toujours eu l'impression qu'elle m'aidait plus par 'obligation' que par amour et d'ailleurs une fois je lui avais dit que j'avais besoin d'une maman, plus que d'une aide familiale ou quelque chose comme ça. Je ne me souviens plus trop de sa réaction pour être honnête. Toujours est-il que les dernières années de sa vie, principalement un peu plus d'une année avant son décès, alors qu'elle faisait toutes les semaines 45 minutes de route pour venir m'aider - elle ne restait que quelques minutes, le temps de faire ce qu'elle avait à faire -, j'en avais franchement plus qu'assez qu'à chaque fois je ne pouvais pas parler de ce que je faisais ou vivais, car les quelques minutes qu'elle passait chez moi, elle ne me parlait que de mon frère et sa famille. J'avais alors décidé de demander l'aide du centre médico social du quartier pour la remplacer. Je lui avais dit que si, du jour au lendemain, elle ne pouvait plus venir - de plus elle avait de gros problèmes de dos -, je ne pourrais pas m'y prendre à la dernière minute, ce qu'elle a compris. J'étais très loin, à ce moment-là, d'imaginer qu'à peine plus d'une année plus tard elle ne serait plus de ce monde. Malgré les quelques tensions que j'ai pu avoir avec elle, malgré le fait que pour moi mes grands-parents étaient mes parents qui m'ont apporté beaucoup d'amour, ce que ma maman ne comprenait pas vraiment, malgré ses défauts, c'était malgré tout ma maman et elle me manque toujours autant après plus de quatre ans. Son décès a été pour moi un gros bouleversement et pendant plus d'une année je n'arrivais pas franchement à relever la tête. Comme j'en ai déjà parlé dans un autre blog, je ne vais pas répéter les mêmes choses, pour ne pas déprimer mes lecteurs :-) En tous les cas, même si vous vivez difficilement votre relation avec votre maman, n'oubliez pas que vous n'en avez qu'une seule. La mienne n'a jamais été démonstrative à notre égard, autant que je me souvienne, je ne l'ai jamais entendu nous dire qu'elle nous aimait, mais malgré cela, elle était très famille et faisait tout ce qu'elle pouvait pour que nous restions en contact l'un et l'autre. Je pense être la seule à avoir hérité de ce côté famille, mais que, malgré moi, j'ai dû laisser de côté vu la distance mise par le reste de la famille à son décès. Je n'ai jamais, probablement parce qu'elle ne nous le disait pas, pu lui dire 'je t'aime' et, tout à fait honnêtement, je le regrette maintenant. Car même si, finalement, je pouvais lui reprocher bien des choses, du plus profond de mon coeur, je l'aimais et je l'aime toujours. Comme je le mentionnais dans l'article précédent, mon premier oncle avait une fille. Depuis le divorce et le décès de son père, nous n'avons pas eu beaucoup de nouvelles d'elle, juste une fois, autant que je me souvienne, en 1986 où elle était présente pour les fêtes de Noël; c'était suite au décès de mes grands-parents. Je ne saurais dire ce qu'elle est devenue par la suite.
Mon second oncle, c'est à dire mon parrain, avait, comme l'ai déjà mentionné, six enfants, trois garçons et une fille de son premier mariage et deux garçons de son second mariage. Les quatre premiers enfants étaient tous placés en institution et, par la suite, nous avons eu quelques contacts avec deux d'entre eux, mais c'est surtout avec sa fille avec qui j'ai occasionnellement des contacts, ainsi que l'aîné des garçons qu'il a eu de son second mariage, celui qui est devenu handicapé. Ma cousine n'est pas mariée, mais vit avec son petit-ami et accueille de temps en temps son demi-frère handicapé. Ma tante, comme je le disais, a eu des jumeaux, un garçon et une fille. J'ai très occasionnellement des nouvelles de mon cousin, mais ma cousine est aux abonnés absents. Depuis le décès de ma maman en 2018, je n'arrive tout simplement pas à avoir de contact avec elle, sans que je puisse dire pourquoi. Il faut toutefois avouer que les nouvelles de la part de son frère sont quand même très rares. Ils sont tous les deux célibataires, bien qu'à ma connaissance ma cousine a un petit-ami. Ce sont les seul(e)s cousin(e)s que j'ai et, comme vous le constatez, je ne peux pas dire que j'aie souvent des nouvelles, ce serait surtout jamais. J'ai occasionnellement des contacts avec deux cousines de ma maman, mais en ce qui concerne ma famille, c'est particulièrement la distance qui nous caractérise. |
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