Pendant très longtemps, et encore maintenant, je me demande pourquoi j'ai dû effectuer un apprentissage qui, somme toute, ne me plaisait pas vraiment.
Durant 10 mois, entre 1984 et 1985, j'ai travaillé dans un atelier protégé. Non seulement je n'étais payée que modestement, mais la plupart du temps il n'y avait rien à faire. Un jour la responsable du centre pour personnes handicapées dans lequel se trouvait cet atelier protégé, me disait de dactylographier du texte plutôt que de regarder les oiseaux, mais comme nous n'avions pas de travail, quoi faire d'autre? De plus, les fiches de salaire ne correspondaient jamais au salaire reçu, ce qui fait que je me suis plainte à un service spécialisé et, après mon départ ils ont dû me rembourser une partie du salaire perdu. Après un arrêt pour une intervention chirurgicale, j'ai retrouvé un emploi.... dans un autre atelier protégé. Avec le premier responsable du bureau, tout allait plutôt bien vu celui-ci me donnait tout le travail à faire. C'est là que j'ai appris l'utilisation des ordinateurs. Lorsque le responsable a démissionné, sa remplaçante donnait du travail à tous les employés, sauf, qu'au bout d'un certain temps, comme j'avais des douleurs persistantes dans le coude droit qui m'empêchait de pouvoir utiliser mon ordinateur trop longtemps, j'ai dû diminuer mes heures. Au bout d'un moment, elle avait fini par dire qu'elle ne pouvait pas me donner plus de travail à faire car je manquais trop souvent. Je ne lui donne par tort, mais quand on se sent sous-valorisée, le travail n'est plus intéressant. Les douleurs s'accentuent et la pression se fait sentir. Pour finir, j'ai décidé de quitter mon emploi en 1995 pour ne plus travailler du tout, vu les douleurs qui sont, encore maintenant, présentent dans mes coudes lors d'un usage sur le long terme. Je vis désormais uniquement avec la rente de l'assurance invalidité et deux autres rentes. Etant donné que j'ai de l'arthrose dans le coude gauche et l'épaule droite, j'avoue que je ne peux plus faire grand chose, et en tout cas pas avoir un emploi. Etant donné que je n'ai travaillé que dans des ateliers protégés vu que personne, à cause de mon handicap, ne m'a donné aucune chance de travailler ailleurs, je ne me suis jamais sentie valorisée. C'est la raison pour laquelle je disais plus haut que je sais pas pourquoi j'ai dû effectuer un apprentissage pour ne finir par travailler que dans des ateliers protégés, dans lesquels nous sommes sous-payés. Depuis quelques années, je fais ce que j'aime le plus, travailler, certes bénévolement, pour la musique. Mais j'en parlerai dans un autre sujet.
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