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Ma vie de personne handicapée

11/24/2020

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Ce matin je repensais à ce que m'avait dit un copain handicapé et ce que j'ai aussi lu et entendu dernièrement. Plus ou moins tous disaient qu'ils auraient préféré ne pas venir au monde pour vivre dans les difficultés liées à leur handicap respectif. Certes, ce n'est pas toujours facile et je le dis en toute connaissance de cause, vivant moi-même avec un handicap physique relativement douloureux, mais on peut y faire face. Les personnes qui disent cela sont dans la majorité handicapés de naissance, mais imaginez ce que pensent les personnes qui deviennent handicapées à la suite d'un accident. Pour elles c'est probablement beaucoup plus difficile du fait qu'elles ont eu une enfance et peut-être une jeunesse en parfaite santé. Cela m'a inspirée pour vous raconter ce qu'a été ma vie jusque là.

Je n'ai pas le souvenir d'en avoir voulu à ma maman de ne pas avoir avorté, mais il faut avouer que dans les années 60 avec un père strict, elle a quand même préféré cacher sa grossesse, ce qui n'a probablement pas facilité mon évolution. Je pense que cela s'est ressenti dans ma vie toute entière, notamment avec quelques petits troubles psychologiques non diagnostiqués, quoiqu'en disent, ou diraient, certaines personnes de mon entourage. Dire que j'ai été heureuse dans ma vie est un euphémisme, du moins jusqu'à relativement dernièrement.

Pendant environ 3 - 4 ans, au début de ma vie, je vivais chez mes grands-parents maternels, ne connaissant pas mon père, ceci même si j'ai été 'adoptée' par un homme qui n'était même pas fiancé ou marié avec ma maman. Cet homme n'a, d'ailleurs, jamais rien fait pour moi, comme si, finalement, je n'existais pas. Je pense que jusqu'à l'âge de 10 ans environ je n'étais pas la plus malheureuse, mais ensuite les choses ont quelque peu changé, avec l'entrée dans la famille d'un second beau-père, très strict et un peu trop, dans une certaine mesure, proche de moi, mais pour ne blesser personne, je n'en dirai pas plus. Vous dire exactement ce qui s'est passé dès ce moment-là, je n'en sais rien, toujours est-il que j'étais devenue hyper timide, ce qui n'était pas le cas avant. A l'adolescence, je souhaitais être 'comme tout le monde', avoir un petit-ami, des amis et vivre comme tous les jeunes de mon âge, mais dans la réalité c'était autrement. J'ai bien eu un petit-ami pendant environ une année, mais cela n'a pas fonctionné.

Malheureusement cela n'a pas changé dans ma vie d'adulte, mais le problème est qu'en ayant eu un gros manque affectif dans ma vie, j'avais la fâcheuse tendance à m'attacher beaucoup trop vite aux hommes qui m'intéressaient. Cela a été très blessant car j'étais rejetée à chaque fois et j'en souffrais énormément. Je reconnais que si, probablement, au début j'allais à l'église dans le but de me faire des amis et de trouver, Dieu voulant, un conjoint potentiel, ce n'était pas pas franchement crédible. Il m'a fallu de nombreuses années pour le comprendre. C'était pour les mêmes raisons que j'avais adhéré à plusieurs groupes ou associations. Etant connectée à internet depuis la fin des années 90, j'ai essayé de me connecter sur des forums et ensuite sur des sites de rencontres, mais cela n'a jamais fonctionné. En clair, si je voulais être honnête en parlant de mon handicap et de ma petite taille, personne ne me contactait - sauf les arnaqueurs - et même en ne parlant pas de mon handicap cela ne fonctionnait pas non plus, donc j'en ai déduit que ces sites n'étaient pas la solution. Il a fallu que je rencontre un homme un peu trop prévenant pour que cela me pousse loin de ces sites et loin d'avoir le désir de vivre avec quelqu'un. Grâce à Dieu, j'avais enfin compris que ma vie était une vie de célibataire dévolue à servir Dieu et à progresser spirituellement. Entre temps, la grande timidité a pratiquement disparu même si je n'oserais pas prendre la parole devant un grand public.

Après avoir eu une vie de souffrance, autant mentale, morale que physique, faite de mépris, de manque affectif, de rejet de la part de la grande majorité des gens, j'ai enfin une vie épanouie avec la présence de Dieu dans ma vie. Je sais très bien que la majorité de mes problèmes venait de moi-même et non des autres, mais encore fallait-il le reconnaître. Si j'ai admis et accepté tout cela concernant les proches, cela est encore difficile concernant ma famille. Pour la majorité d'entre eux, je suis, excusez-moi du terme, la dernière des cloches, qui fait tout ce qu'il ne faut pas faire, comme si, à cause de mon handicap je n'étais pas capable d'avoir une vie relativement normale et de faire ce que j'estime être juste pour moi. Pour eux il y a malheureusement toujours quelque chose à me reprocher; je pourrais travailler alors que je ne peux plus depuis de nombreuses années, je voyage au lieu de travailler et quand j'étais plus jeune, on me reprochait de préférer mes grands-parents à ma maman et j'en passe. Même ma maman, qui venait m'aider à faire ce que je ne peux pas faire, me répétait sans cesse des choses du genre: comment tu vas faire ceci ou cela? J'ai toujours su me débrouiller avec les aides sociales proposées. Maintenant que ma maman n'est plus de ce monde, je n'ai de toute manière pas le choix que de devoir prendre mes propres décisions car la famille a quelque peu éclaté depuis son décès bien que certains le nieraient. C'est un peu comme si mon désir d'indépendance depuis toujours me retombe dessus maintenant. En clair, ma maman a toujours souhaité que la famille ne se sépare pas en se retrouvant, notamment avec mon frère et sa famille, pour les fêtes de Pâques et de Noël, ce qui est légitime. Mais en fait depuis son décès j'ai eu toutes les peines du monde à faire face à la situation, en devant réapprendre à vivre seule, pratiquement sans contact avec qui que ce soit de la famille. Clairement j'ai dû faire mon deuil de ma famille après celui de ma maman.

A l'heure actuelle, même si je n'ai pas d'amis au sens strict du terme, j'ai de nombreuses relations amicales, que ce soit des hommes ou des femmes. Ne recherchant plus de conjoint potentiel, les relations avec les hommes sont, je dirais, normales. Mon seul soucis, si je peux dire, est de servir Dieu de toutes mes forces, de faire Sa volonté et d'être une bonne chrétienne qui respecte Dieu ainsi que les frères et soeurs dans la foi. La solitude ne me fait plus peur car je suis quelqu'un de très casanier, aimant plus que tout rester à la maison, même si je ne fais pas toujours quelque chose d'important ou de particulier. Seul m'importe ma satisfaction d'être une fille du Dieu vivant qui, Lui, ne me rejette pas et m'aime beaucoup plus qu'aucun père terrestre ne pourrait le faire. C'est grâce à Lui que je suis vivante et grâce à Lui aussi que je sais faire face à mes difficultés et mes souffrances.

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