Déménagement

Avant de poursuivre, je souhaite m'excuser pour ma longue absence, qui, vous l'aurez deviné, se trouve dans le sujet de ce blog.

Avant mon récent déménagement de début avril, en ce qui me concerne personnellement, je n'ai pas souvent déménagé, étant plus ou moins stable quand je me sens bien quelque part. Disons que même si je me sentais bien dans mes derniers logements, j'avoue qu'au bout d'un moment j'ai quand même besoin de changer, notamment à cause de désagréments (bruit ou autre).

Mon tout premier appartement, un studio, était relativement petit, mais à l'époque, ne travaillant pas encore, il me convenait tout à fait. J'y suis restée un peu plus de 2 ans car, par la suite j'ai commencé à travailler, à environ 1 - 2 km et, pour raison pratique, il était préférable d'avoir un logement dans le quartier. Il s'agissait d'un appartement de 2 pièces, mais assez petit avec beaucoup de bruit, notamment dans les tuyauteries et, dans le même temps, pas très facile d'accès vu qu'il y avait des escaliers pour aller chercher le courrier. Même si j'ai arrêté de travailler 6 ans plus tard, je suis quand même restée dans ce logement douze ans. Puis, toujours à cause de certains autres désagréments, j'ai finalement décidé de changer d'appartement pour me rendre dans un logement de 2,5 pièces, un peu plus grand, à une centaine de mètres. J'y suis restée pendant plus de 19 ans et c'est depuis 2020 que je souhaitais déménager pour l'endroit où je me trouve maintenant. Cet appartement est également un 2,5 pièces, encore un peu plus grand que le précédent, mais beaucoup plus silencieux.

La raison principale de ce récent déménagement est principalement lié au fait qu'il y avait énormément de souvenirs en lien avec ma maman qui, même si elle ne vivait pas avec moi, venait chaque semaines jusqu'en 2016. Sa disparition soudaine en 2018 a été tellement difficile pour moi, aussi parce que je n'ai que très peu de lien avec les autres membres de ma famille, que même si j'aimais cet appartement, il m'était difficile de gérer mon deuil et j'avais besoin de 'changer d'air', de vivre ailleurs que dans la même ville. J'ai décidé de m'installer dans le canton d'origine de mon grand-père maternel, origine qui était également la mienne à la naissance, à savoir le Tessin, en Suisse italienne. Etant déjà venue plusieurs fois pour des week-ends, j'ai décidé de m'installer à Locarno, une petite ville que j'apprécie énormément, pour son paysage, son lac (le lac Majeur) et son climat. J'avais aussi besoin de vivre dans un endroit qui peut me convenir pour mes douleurs articulaires, ce qui, après près de 3 mois, semble être le cas.

J'avoue ne plus me souvenir de l'aide que j'avais eu lorsque j'ai déménagé du studio au premier logement de 2 pièces, probablement que c'était ma famille. Pour le déménagement suivant, c'était principalement des frères et soeurs de l'église qui m'avaient aidée, en plus de ma maman. Pour ce dernier déménagement, me déplaçant à plus de 300 km, il me fallait des déménageurs professionnels. Toutefois j'ai eu beaucoup d'aide par les frères et soeurs de l'église pour remplir les cartons. Pour ce qui est de mon installation dans mon nouveau logement, je suis encore dans les cartons, mais malgré tout je bénéficie de l'aide de quelques personnes de ma nouvelle église.

Les recherches de l'appartement, les démarches et tout ce qui va avec, m'ont poussée à quelques réflexions. Cela peut sembler facile pour certaines personnes qui aiment déménager très souvent, beaucoup attendent même les derniers jours quand ce n'est pas le dernier jour, pour remplir leurs cartons, mais il faut admettre que cela doit être encore plus stressant que lorsque nous sommes bien organisé. Lorsqu'on déménage à plus de 300 km, il faut penser à tout et faire énormément de recherches pour être certain de son choix et de l'endroit où l'on souhaite s'installer. De plus, avec un handicap physique, il faut penser à l'aide dont on a besoin, à l'accessibilité de l'appartement, du cabinet médical, etc... Cela ne va pas de soi.

J'ai débuté mes recherches il y a plus d'une année. J'ai regardé plusieurs endroits du Tessin, mais j'en revenais toujours à Locarno ou la région, du fait, principalement que c'est une ville plate, plus facile avec un fauteuil roulant, qu'il y a le lac et un micro climat. Ensuite, étant chrétienne, ce qui m'importait c'était une église avec une bonne doctrine. Puis, il fallait, bien évidemment, trouver un appartement accessible et pas trop cher, ce qui, forcément, ne va pas de soi en ne pouvant pas venir le visiter. Toutefois, j'ai trouvé mon logement relativement vite, même s'il fallait attendre car il s'agit d'une nouvelle construction et que les travaux n'étaient pas terminé - et ne le sont toujours pas à mi-juin.

Durant toute l'année dernière j'ai scrupuleusement noté tout ce que je devais faire, avant, pendant et après le déménagement. J'avais planifié les meubles à prendre et ceux que je ne souhaitais pas garder, afin d'économiser un peu sur la taille du camion, demander de l'aide pour ce que je ne pouvais pas faire moi-même, etc... Avec le recul, je pense que j'étais vraiment bien organisée et quelqu'un m'avait même dit que je devrais aider d'autres personnes à organiser leurs déménagements, mais non, j'ai donné comme on dit. Cela étant dit, même super bien organisée, les derniers jours étaient quelque peu difficiles, en constatant qu'il y avait encore des choses à placer dans les cartons quand je pensais que j'en avais terminé, tout cela même encore le jour du chargement du camion. Inutile de dire que j'étais épuisée et que je prenais finalement les rares temps libres pour me reposer un peu. Les premières semaines au Tessin n'ont pas non plus été très faciles car il y avait énormément de papiers à remplir et à envoyer et j'en passe. Depuis le début de cette semaine je suis officiellement habitante de Locarno avec une lettre de bienvenue de la commune.

Il y a eu quelques problèmes divers, que ce soit financiers ou techniques ou que ce soit avec les soins à domicile, mais petit à petit tout se met en place, presque tout est maintenant réglé. Je peux enfin reprendre une vie normale ou presque. Il me reste encore à pratiquer l'italien qui commence un peu à rentrer; je comprends presque tout, mais parler est encore relativement difficile.