Ma vie sociale a plutôt été triste durant toute ma vie, du moins jusqu'en 2011. Autant que je m'en souvienne, jusque vers l'âge de la scolarité, à 6 ans à l'époque, tout allait plutôt bien, je jouais avec les enfants de l'immeuble, avec mon frère et ma soeur et l'on ne me mettait pas de côté à cause de mon handicap.
Vers l'adolescence, avec l'aggravation légère de mon handicap et les hospitalisations et surtout du fait qu'à cause de cette maladie, je suis restée de petite taille, cela n'allait pas mieux. Les adolescents sont plutôt cruels avec les personnes différentes. Vous dire à quel moment je suis devenue maladivement timide, je ne saurais le dire, mais probablement vers la pré-adolescence ou à l'adolescence. Cette timidité n'était de loin pas facile à assumer, c'est le moins que l'on puisse dire. Il m'était carrément impossible de prendre la parole en classe. A la maison, cela se passait bien avec mon frère et ma soeur, tout du moins lorsque nous n'étions que deux. Dès que nous étions les trois, j'étais toujours seule dans mon coin à écouter de la musique. Avec les camarades d'école, cela était un peu pénible les dernières années car j'étais un peu celle qu'on embêtait le plus. Par la suite, cela n'a jamais été possible de me faire des amis, tout au plus des bonnes relations, sans plus. Mais comme tous les jeunes, j'espérais aussi pouvoir trouver l'amour, cela n'est arrivé qu'une seule fois; j'en reparlerai dans un autre article. En commençant à fréquenter une église, à la fin des années 80, j'ai commencé petit à petit à m'ouvrir et à devenir de moins en moins timide. Dès 2011, mon souhait de trouver un conjoint potentiel s'était envolé, mais j'en parlerai aussi dans un autre article. Dès lors, j'ai commencé à devenir de plus en plus solitaire et, tout en fréquentant l'église, à me renfermer sur moi-même et à passer plus de temps à vivre ma foi du mieux possible. Certes, j'avais des bonnes relations au sein de l'église, mais en même temps, j'étais toujours réservée, à discuter avec quelques personnes. Jusqu'en 2018, je ne sortais pas beaucoup, juste pour aller à l'église et chez ma maman pour les Fêtes de fin d'année et de Pâques. De temps en temps j'étais également invitée par des frères et soeurs de l'église. Le reste de la semaine, je restais enfermée chez moi, devant la télévision ou devant mon ordinateur. Depuis 2018, après le décès de ma maman, je suis restée encore plus enfermée chez moi durant une année et demie, sauf pour aller à l'église, jusqu'à ce que j'arrive enfin à reprendre les concerts que j'avais tous annulés, ce qui n'arrivait jamais avant 2018. Puis il y a eu la pandémie de Covid jusqu'à ce que je me décide à déménager au Tessin en avril 2021. Depuis là, tout à changé ou presque. Avec mon fauteuil roulant électrique, je sors un peu plus, ce que je ne faisais pas avant. Je vais à l'église le dimanche, certes pas tous, je discute plus facilement avec les frères et soeurs de l'église, je vais faire des promenades au bord du lac et fais partie d'un petit groupe de personnes francophones vivant dans la région. Occasionnellement je vais manger avec une personne ou une autre après le culte et plus souvent avec une amie du groupe des francophones le mardi après notre café hebdomadaire. Mais ayant toujours quelque chose à faire à la maison, le reste du temps je ne sors pas ou rarement. Je suis toujours aussi solitaire et finalement, même si je n'ai plus de télévision et n'écoute que rarement de la musique, j'aime rester à la maison. En fait, j'ai toujours quelque chose à faire, voire même à ne rien faire, sauf visionner des vidéos créationnistes. Je vais aussi plus souvent à des concerts, notamment près de Bâle, toujours avec mon fauteuil roulant. Y allant plusieurs fois par année, je retrouve des personnes connues avec qui je discute facilement.
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