Ma vie au Tessin, ce qui a changé ma vie

Bien que j'aie déjà rédigé un article sur mon intégration dans mon nouveau canton, je vais essayé de vous donner plus de détails sur mon choix, non seulement du canton, mais aussi de la ville dans laquelle je me suis installée.

Ce qui m'a motivée à déménager c'était surtout, dans un premier temps, que je ne me sentais plus à l'aise à Lausanne. Il y a eu le décès de ma maman il y a 7 ans, la séparation d'avec ma famille - qui gardait un semblant d'union tant que ma maman nous réunissait - et enfin, les souvenirs des visites de ma maman qui venait m'aider dans mes difficultés, souvenirs qui pesaient beaucoup trop lourd dans mon coeur et mes pensées. Puis il y a eu la pandémie, l'isolement, les réflexions, etc... D'où ce qui fait que j'ai décidé de venir finir ma vie dans mon canton d'origine. Je passe des détails car c'est trop compliqué, mais je suis née tessinoise. Ce choix était aussi un hommage à mon grand-père et ma maman qui étaient tessinois, puis finalement, j'ai hérité de l'amour du Tessin de ma maman.

Je ne me souviens plus exactement quand j'ai pris cette décision, mais cela devait être pendant la pandémie, en 2020. J'ai passé beaucoup d'heures à chercher dans quelle ville je souhaitais m'installer. J'ai, dans un premier temps, fixé mon intérêt sur les églises. Il faut préciser que le canton de Vaud est un canton protestant alors que celui du Tessin est catholique, donc pas très évident de trouver une bonne église évangélique qui corresponde à ce que je souhaitais, d'après mes croyances. J'ai finalement fixé mon intérêt pour une petite ville, Locarno, au bord du Lac Majeur et entourée par les montagnes, exactement ce que j'apprécie et surtout après avoir fixé mon choix sur mon église actuelle, une église évangélique, non charismatique, qui correspond à ce que je recherchais.

Puis, il me fallait trouver un appartement pas trop cher et pas trop loin de l'église. Cela n'était pas forcément aisé car il y en avait beaucoup et je n'arrivais pas à faire mon choix, jusqu'à ce que je tombe sur mon immeuble, encore en construction à la fin de 2020, sur un site immobilier. Cet immeuble est très bien situé, derrière un centre commercial, à deux pas d'un nouveau magasin d'alimentation, à cinq minutes du centre médical, à dix minutes de l'église (avec mon fauteuil roulant, je précise). Enfin bref, il y a tout ce dont j'avais besoin dans le même quartier.

Et pour finir, l'appartement est de 55 mètres carré, donc plus grand que celui que j'avais à Lausanne, et surtout je suis beaucoup plus indépendante grâce à la douche accessible et à la machine à laver. Ce qui a été un défi est de devoir parler l'italien, mais par la pratique, je me débrouille plutôt bien, tout en étant loin de la perfection. Lire l'italien, le comprendre et le parler ça va plus ou moins bien, mais l'écrire est bien plus difficile.

Grâce à mon fauteuil roulant, je me déplace régulièrement pour me rendre à l'église, au café du mardi avec les amis suisses romands qui habitent la région, pour les promenades au bord du lac, pour les concerts à l'autre bout du pays et, depuis cette année Dieu voulant, pour aller visiter d'autres villes suisses.

Certes je suis loin de ma famille, mais vu que personne - sauf occasionnellement une cousine -  d'entre eux ne m'appelle ni ne répond à mes appels, j'ai dû, par la force des choses, abandonner l'idée d'avoir des contacts familiaux. Je ne peux que prier pour eux, en espérant que tout va bien pour chacun d'entre eux.